TAVERNE - AUTOUR D'UN VERRE... - Sortez le rhum ils arrivent


  Sujet n° 51
le 15/10/2013 11:27
par Gabguy57

Toujours dans le style la mer c'est sérieux mais ce n'est pas une raison pour se prendre au sérieux.

Enfin un bel anticyclone qui ose bousculer nos dépressions chroniques. Pas terrible pour aller s’aventurer de l’autre côté du rail à moins de prendre le risque de gouter du doux ronronnement du moteur, alors soyons fous et offrons nous sous ce grand soleil une fête nationale belge histoire de faire taire le refrain de Caussimon  " Comme à Ostende et comme partout quand sur la ville tombe la pluie et qu'on s'demande si c'est utile et puis... surtout si ça vaut l'coup, si ça vaut l'coup d'vivre sa vie " .

La veste de quart remisée dans le sac d’un printemps pourri, le visage luisant de crème solaire, ignorant le complaisant tapis roulant qui nous pousse gentiment vers notre destination par une petite brise, les yeux dûment protégés par des lunettes de soleil masquant des éclairs de fierté, nous rivalisons d’attention pour un GPS affichant un 8 nœud flatteur. Contre toute attente nous filons à bon train en comparant nos talents de barreurs pour rejoindre en fin d’après-midi  heures un Mercator déjà envahi de drapeaux Néerlandais venus admirer le feu d’artifice.

Là où d’habitude nous profitons du calme vivifiant des quais déserts balayés par la pluie c’est donc à trois de couple que nous accosterons sur le premier des pontons visiteurs. Pas terrible pour la nuit vu les remous provoqués par les navettes et autres bateaux de pêche mais on ne va pas faire la fine bouche et bouder notre plaisir de pouvoir enfin se faire rôtir sur le cockpit.

Tout va benne donc, mais c’est sans compter avec l’habituel esprit de contradiction du destin car en ce jour de festivités il a l’âme taquine le bougre, et,  c’est à l’instant même où après une subtile manœuvre d’approche, quand je décide de battre arrière, qu’il demande à la manette des gaz de rendre l’âme.

- Lâchez tout - . Comprennent rien les équipiers déjà affairés à frapper les haussières, mais, compte tenu du ton sans appel avec lequel je leur lance cette instruction étrange, ils ont le bon goût d’obtempérer au quart de seconde. Ouf, car le moteur courroucé par cette marque d’infidélité vient à son tour de quitter le point mort pour battre avant sans demander son avis à un skipper, en l’occurrence ma pomme, effaré de voir ces trois tonnes accélérer.

Procédons dans l’ordre : d’abord, couper ces maudites bielles moqueuses dont les allers et retours commencent à titiller ma patience par un pouvoir de nuisance incompatible avec cette situation grotesque, merde pas d’étouffoir, du calme, ah ouais je ne suis pas sur Luciflot, la clé vers démarrer, et oui c’est une filiale de Microsoft, puis le bouton, ça y est le hors-bord me lâche les baskets, ensuite, rassurer le responsable de la capitainerie s’interrogeant depuis son zodiac sur mes facultés mentales, maintenant faire des ronds dans l’eau sur l’erre en se disant - pourvu que ça dure -,  puis se rappeler qu’il y a une voile d’avant et que ça tombe bien qu’elle soit sur enrouleur malgré le peu de secours à attendre d’un Eole parti boire l’apéro, se faufiler entre ces foutus engins qui ont choisi mon heure de gloire pour faire leur entrée dans le port, enfin essayer de se rappeler comment on fait quand le gouvernail refuse de faire son boulot.

– Ok – que je me dis en respirant un grand coup - le ridicule ne tue pas, mais t’as pas vraiment envie d’aller te frotter aux digues et les pêcheurs ont autre chose à foutre que de t’accueillir à bord, quant aux plaisanciers scrutant tes déboires d’un œil goguenard tu sens bien que cela pourrait virer au lynchage si tu t’avisais d’aller tutoyer leur franc bord, alors essaye de justifier les naves gratuites que t’offre le Luc Voile en échange de tes supposées compétences –.

Un tour, deux tours, trois tours, le temps de piger que je n’ai pas trop perdu mon temps en me caillant les miches au Glénan et je me lance en espérant ne pas décrocher à l’assemblée générale du club l’oscar du chef de bord le plus gland de l’année. Eole dans un geste d’immense bonté pose son verre et sifflote juste ce qu’il faut pour me pousser au ralenti jusqu’à mon objectif – Merci Eole – La barre ne réponds pas, normal, choquer un chouia - super pour ne point dire inespéré le cul de Malo obéit sagement et vient gentiment saluer celui de son futur compagnon de nuitée dont je remarque la bienveillante attention du propriétaire affichant enfin un sourire rassuré.
 - L’honneur est sauf, envoyez le rhum -

Bon tout ça c’est bien beau, mais étant je dois l’avouer, plus à l’aise avec une barre qu’avec les subtilités de la mécanique, on va faire comment pour repartir en ce premier dimanche digne de l’été annonçant un flirt coupable entre un vent aném
  
Réponse n° 1
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le 17/10/2013 13:23
par lululucien

bonjour
je tes envoyer part mail la chanson avec la musique , je la trouve super , tu peux me dire se que tu en pense!!! merci à bientôt Lucien.
  
Réponse n° 2
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le 17/10/2013 14:55
par Gabguy57

je l'ai écoutée ce matin. Adjugée, c'est super. Pour les droits d'auteur je me contenterai à l'occasion d'un bon verre de rhum....

Un grand merci

Guy

  
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