Croisière Nordique 2017 (7)
Mardi 18 juillet – Nous quittons le port vers 11h15 pour une destination très proche : les îles Koster (en Suède), qui font partie d’une réserve naturelle, et dont les mouillages nous ont été chaudement recommandés par plusieurs de nos voisins de ponton. Nous quittons la Norvège par une jolie navigation sous le soleil (photo 39),
au milieu des rochers. Nous avons choisi le mouillage de « Syd-Koster » (l’île du sud), une superbe baie face à la plage. Apparemment, nous ne sommes pas les seuls : à notre approche, peu avant 13h, une dizaine de voiliers sont déjà mouillés face à l’île. Mais il y a beaucoup de place, nous trouvons un petit trou pour jeter notre ancre sans gêner les voisins ; avec 11m de fond, nous ajoutons 20m de corde à nos 30m de chaîne pour tout sécurité. L’alarme de mouillage confirme que nous ne bougeons pas. Nous sommes un peu exposés au vent d’ouest qui passe au dessus de l’île, et la température n’est pas à la baignade mais nous passons une agréable après-midi à bord. Lorsque nous jetons un dernier coup d’œil autour de nous, avant d’aller nous coucher, une trentaine de bateaux nous entourent (photo 40).
Mercredi 19 juillet – Vers 6h30, nous sommes réveillés par l’alarme de mouillage. Le vent a complètement changé de direction, et nous pousse maintenant vers l’île. Nous sommes très proches du bateau derrière nous (qui était loin devant hier soir). Il nous semble que nous dérapons, et nous décidons de quitter le mouillage un peu plus tôt que prévu. Nous prenons le petit déjeuner en navigation, et nous dirigeons vers l’île « Dannemark », un autre mouillage populaire, où nous avions ancré il y a 5 ans. Toujours à travers des paysages fabuleux (photo 41), nous rejoignons le petit canal du « Hamburgsund », où nous croisons un voilier à deux mats de 40 mètres, qui diffuse des chants religieux à tue tête (photo 42);
connu sous le nom de « sailing singing church », ce bateau a pour but de prêcher la bonne parole chrétienne en navigant. Nous arrivons au mouillage vers midi ; si nous étions pratiquement seuls lors de notre passage précédent, aujourd’hui, c’est bondé ; les bateaux à l’ancre sont très proches les uns de autres et toutes les bouées de mouillage sont occupées ; nous essayons un amarrage aux rochers sur ancre arrière, mais il ne nous paraît pas très sûr. Finalement, nous jetons l’ancre le temps d’une baignade et d’une tartine, et continuons vers Hasselösund (photo 43), le port où nous avions atterri pour la visite du Bohuslän en 2012. Nous y accostons vers 15h15. Nous sommes encouragés à payer le port via « GoMarina », une application internet, le payement au bureau est taxé d’un supplément de 5 euros … nous chargeons l’application, enregistrons Shenandoah sur le site, prenons une photo (obligatoire), et payons notre nuitée : il faut vivre avec son temps.
Jeudi 20 juillet – Nous profitons du confort de la marina pour nettoyer le bateau ; le pont est recouvert de sel, et l’intérieur mérite bien un petit coup de torchon. Nous nous reposons l’après-midi au soleil. A l’heure de l’apéro, nous sirotons un « Shenandoah Special » en t-shirt sur le pont, en regardant la ville voisine de Kungshamn rosir sous les rayons du soleil (photo 44), tandis que les enfants des voisins se livrent à un concours de plongeons.
Vendredi 21 juillet – La météo a pensé aux visiteurs belges ! Les quelques gouttes de pluie qui nous accueillent au réveil se transforment rapidement en un crachin ininterrompu, qui ne vaut pas notre originale drache nationale, mais c’est bien imité. Le thermomètre a substantiellement chuté, et le capitaine parle d’allumer le chauffage. Nous décidons de prolonger l’étape de Hasselösund, sage décision puisque la pluie ne s’arrêtera qu’en fin d’après-midi.
Samedi 22 juillet – Nous quittons le port peu après 9h30, en direction de l’île d’Orust dont nous comptons faire le tour pour rejoindre Marstrand dimanche ou lundi, et retrouver nos amis de Zolah qui remontent de Copenhague. Après avoir traversé le « Malösund » (photo 45), nous atteignons notre première destination vers midi : une très large baie de faible profondeur, derrière l’île de Koljön (au Nord d’Orust), et un seul bateau au mouillage. Nous ancrons d’abord près de la côte, avec l’espoir de rejoindre la terre à la nage … espoir déçu, la baie est infestée de méduses. Après le repas de midi, nous nous déplaçons vers le milieu de la baie, et mouillons sur deux ancres ; la première tentative ne nous plait pas, nous décidons de remonter les ancres et recommencer ; mais … le moteur ne démarre pas. Malgré tous les efforts du capitaine, à genoux dans la salle de bains à côté du moteur, rien ne se passe. Nous finissons par envoyer un « pan pan ». La société de secours en mer nous envoie des mécaniciens qui nous dépannent provisoirement ; mais notre batterie moteur à rendu l’âme. Nous rejoignons Ellös, le port le plus proche, à 5h10. Bien entendu, le shipchandler a déjà fermé ses portes et ne les rouvrira que lundi matin.
Dimanche 23 juillet – Nous avons tout le loisir de visiter le charmant petit village d’Ellös, berceau du constructeur de voiliers Halberg Rassy. Mais bien sûr, le chantier est fermé le dimanche, on n’en aperçoit que les bâtiments, et le port privé est presque vide. Par contre, la petite plage et les plongeoirs installés en bord de mer (photo 46), face au chantier, sont bondés. Et le supermarché est ouvert, de charmants suédois confirment que, oui, c’est « tout droit, juste en haut de la colline » ; pas très pratique à l’aller en vélo, mais le retour est rapide.
Lundi 24 juillet – A 9h, nous nous amarrons en face du shipchandler, qui ouvre à 10h. Heureusement, ils ont la batterie qui nous convient, le capitaine l’installe à bord, et nous prenons la direction de Marstand pour rejoindre Zolah (photo 47) qui arrivera vers midi. Nous arrivons vers 14h15, et fêtons les retrouvailles par un grand apéro sur Shenandoah, suivi d’un délicieux couscous sur Zolah.
Mardi 25 juillet – Bien que longuement préparée par les deux capitaines, l’étape de demain n’est pas très précises. Nous partons vers 11h30, et nous dirigeons vers le nord. Nous avons droit à une petite heure de voile au près serré, jusqu’à ce que le vent vienne de face ; et il n’est pas très sûr de tirer des bords dans les chenaux étroits. Nous arrivons en vue de l’île de Käringön, chaudement recommandée par les guides … dont le port est archiplein. Qu’importe, la baie au nord de l’île est bien protégée, nous pourrions y mouiller ou bien prendre une bouée … déception, les bouées sont privées, et le mouillage interdit. Nous passons notre chemin et nous dirigeons vers Gullholmen, pour trouver un port tout aussi plein vers 16h. Mais le capitaine du port nous fait signe, et nous dit qu’il peut libérer le bout du ponton, pour que Zolah et Shenandoah s’y amarrent à couple. Coïncidence ? Au même moment, la « sailing singing church » passe devant nous, toutes voiles déployées.
Mercredi 26 juillet – Cette fois, nous avons un projet précis : rejoindre le port de Bassholmen en contournant une série de petites îles au nord d’Orust. Nous naviguons entre les cailloux, dans de magnifiques petits chenaux, pas très fréquentés. Nous arrivons peu après midi et demie, et amarrons sur ancre arrière au ponton de la petite marina, en face d’un « musée » de petits bateaux en bois (photo 48). Il fait un temps superbe, et, après avoir profité du soleil, nous profitons du sauna, logé dans une petite cabane en bois au bout d’un ponton, à 300m du port, avec accès direct à la mer pour nous refroidir. Après l’apéro sur le pont, nous partageons un Vindaloo, repas fétiche de Shenandoah, avec l’équipage de Zolah.
Jeudi 27 juillet – Nous levons les ancres vers 9h30 pour profiter des heures sèches de la journée ; en effet, la météo prévoit un peu de pluie dans l’après midi. Malgré le ciel couvert, il fait chaud et nous naviguons en short – T-shirt. Après quelques petits chenaux étroits, nous nous retrouvons dans le chenal qui fait le tour d’Orust, au pied de montagnes vertes. Vers 11h, nous mouillons dans une petite baie pour prendre un café, puis prenons la route d’Uddevalla, au nord-est de l’île d’Orust. Un petit souffle de vent nous permet de naviguer quelques milles à la voile. L’approche de la ville est un peu décevante, nous traversons la zone industrielle du port avant de nous amarrer vers 14h30 dans la petite marina, à l’embouchure de la rivière Bäve, pratiquement au centre de la ville. Lorsque nous rentrons de notre promenade dans les rues en fête, vers 19h, la pluie se met à tomber.